jeudi 19 mars 2009

Spéciale ExPrepaBio :)

Un article rien que pour toi, rien que pour répondre à tes commentaires :)
D'abord on se tutoie, hein?! C'est plus conviviale je trouve, je vous livre ma vie, nous ne sommes pas entre inconnues quoi!
L'homéopathie que j'ai acheté n'est pas en granulés (j'ai aussi acheté des granulés, mais le prix est dérisoire!). J'ai acheté des compléments alimentaires qui notamment détoxifient le foie, les reins, qui régulent le transit, qui renforcent les défenses immunitaires, qui luttent contre la fatigue nerveuse, ... Il y a aussi dans ce lot des concentrés d'anti-oxydants. Voilà ce qui a coûté près de 500€.
Concernant le titre de mon blog c'est en réponse à mon entourage qui au début de ma maladie me disait "tu es courageuse", "je ne sais pas si je pourrais en faire autant", etc... Des formules bateaux qui ménervaient plus qu'autre chose, car je ne suis pas plus courageuse qu'une autre, je ne suis pas plus forte ou quoique ce soit.
Effectivement dans la vie de tous les jours, j'ai un fort caractère, je suis têtue, obstinée, ... Mais face à une maladie si grave, face à la mort qui plâne au dessus de nos têtes, tout le monde voit ses forces décupler!
Ce que je veux dire c'est que je n'ai pas eu le choix, c'est naturel, voire animal, on a tous en nous cet instinct de survie coûte que coûte! J'ai envie de citer le film Saw, un film d'horreur où les gens doivent faire face à des situations hallucinantes, gores pour ne pas mourrir (exemple sauter dans un trou rempli d'aiguilles pour trouver la clé qui va arrêter la bombe, ou éventrer un homme vivant pour se délivrer). Et bien c'est surement un exemple tiré par les cheveux, mais c'est exactement ça!
Courageuse ou pas, je veux vivre et donc je dois affronter, c'est cela mon instinct de survie face au cancer...
Tu évoques la maturité dans l'épreuve, je n'ai pas la prétention de me dire mature. Mais une chose est sure, c'est que ma vision de la vie a changé.
Avec la maladie j'ai perdu mon insouciance! J'ai réalisé que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain, on a beau le lire dans les romans, se l'entendre dire par son entourage, tant qu'on ne vit pas une situation dramatique on ne s'en rend pas compte... Le cancer m'a fait comprendre que tout peut basculer d'un moment à l'autre... Ainsi rien ne sera plus jamais pareil...
Sinon oui j'ai eu des cours de communication, mais je ne crois pas que j'y ai appris à m'exprimer, j'y ai appris des trucs beaucoup plus inutiles et barbants :)
Pour finir le style vestimentaire. Je n'ai aucun préjugé sur les baskets, je ne me plais pas avec c'est tout! Je trouve qu'il y a tellement de jolies chaussures pour les filles, c'est dommage de mettre des baskets :)
Sur ce ExPrepaBio j'espère avoir répondu à tes interrogations, vraiment j'adore tes interventions car elles me permettent de remettre en cause ce que j'écris et donc pense... Tiendrais tu par hasard un blog?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me permet d'intervenir, pour ce qui est des compléments nutritionnels, s'il y a l'aval des médecins autant ne pas se priver si ça peut aider.

pour ce qui est du style vestimentaire, au début je crois que pour ma part je vais m'en foutre un peu, mais Pélinou, il y a des petites baskets très mignonnes qui font pas gros tas et confortables...
Pour ma part j'avoue aussi aimer les chaussures et j'en ai une sacré collection mais les talons et chaussures fines tu peu pas encore...

Et oui nous dire que nous sommes courageuses, fortes etc... au bout d'un moment ça soule mais je peux juste dire qu'on a des forces en nous parfois insoupçonnées qui ressortent et ça fait une grande partie de la guérison.
Et effectivement nous ne pouvons sortir de ces épreuves de la vie ne peut qu'influer sur nos caractères, nous ne sortons pas de ces maladies comme nous y sommes entrées. Même si ce n'était pas la même.

Bon j'arrête là, je fais un roman...

En tout cas merci de tes encouragements, il me reste aussi beaucoup à parcourir avant de me dire guérie, alors à bientôt sur nos blogs
Bise,

Sophie.

Unknown a dit…

Salut Pelinou,

je passe dès que je peux sur ton blog, juste pour te dire que je pense à toi !

Salom.

Anonyme a dit…

Petit coucou et désolée de ne pas t'avoir écrit avant, le retour à la vie normale, avec le boulot me prend plus de temps et je m'éloigne parfois de mon ordi. Mais la pensée pour les autres est toujours là.

Je n'ai pas cette prose que él'ex prépar bio" :o))

Plein de gros bisous

Val, Maman de Clem

Anonyme a dit…

Ca fait plaisir de lire que tu vas bien, et exprepabio va être content :)
Bises sous le soleil

Anonyme a dit…

Whaaaaaaaaaaaaah
un article rien que pour moa !
Oh merci, alors là je suis rouge et confuse dans mes petits souliers.

Je comprends ce que c'est, que les formules de politesse
- quand la mort n'est pas quelque chose qu'on imagine, mais quelque chose qu'on sent.
- quand on réalise qu'on ne mourra pas sur un fond musical (concerto pour piano)
- que ce qui fait le plus souffrir est parfois bénin
Il y a aussi le besoin de Vérité (avec un grand V). On voudrait des contacts vrais, authentiques, et on se sent entouré de marionettes.

J'écris d'après mon expérience, mais si ça se trouve, je suis à côté de la plaque. Je n'ai pas eu de cancer mais d'autres soucis de santé.

Pour moi, le plus dur, c'est de lire la révolte, ou pire, le déni dans le regard des autres. Ce n'est pas marrant d'avoir mal mais on pourrait le supporter si les autres le supportaient aussi.

Les amis qui s'éloignent parce qu'ils ne supportent pas... si ils s'intéressaient d'avantage à la personne, à l'être qui vit les choses de l'intérieur, il me semble qu'ils supporteraient.

Jaime bien le miot "com-passion", qui veut dire en gros "subir avec". On n'est pas toujours acteur dans la maladie, on subit beaucoup (ça dérange : être passif, c'est presque un gros mot).

Est-ce que toi, tu as souffert de l'hyper-activité de ton entourage, de la fuite en avant de ceux qui refusent la situation ?

C'est étrange, mais à une époque où on veut croire à la domination du physique par le mental, j'ai besoin de rencverser la vapeur : parfois c'est le corps qui commande l'esprit, et même, parfois, heureusement que c'est le corps qui commande.
L'instinct de survie, c'est un peu ça ?

Je ne sais pas si tu es "courageuse", mais je te trouve intéressante :-)
Tu es courageuse dans l'opération vérité que tu mènes sur le blog. Il y a toute ta personnalité qui n'est pas affectée pare la maladie. Je ne suis pas sur le blog d'une jeune femme malade, je suis sur le blog d'une étudiante "spirituelle" - au sens propre.

Est-ce que c'est du déni de ma part ? Je n'en sais rien.
C'est super difficile de t'imaginer comme quelqu'un de malade. Je ne sais pas pourquoi, Je ne te vois que comme une future guérie.

Tiens, il y a quelques jours je voulais justement t'écrire : je connais un monsieur qui a eu un cancer dans les années 1950/1960. Il ne reçois plus de soins depuis cette époque et il vit toujours (80 ans). Est-ce qu'il s'agit d'une guérison (au bout de 50 ans ?)

Il faut que j'arrête de parler tant, je préfère te lire et lire les autres commentaires.

Pour exemple le commentaire de Sophie : "il y a des petites baskets très mignonnes qui font pas gros tas"
:))

Anonyme a dit…

Bonjour,
J'ai beaucoup aimé ton article. C'est vrai que face à la maladie, pas le choix, il faut se battre.
En renvanche, je suis fan de film gore ..... mais ce sont des films
Les maladies graves sont plus proches d'une guerre qu'il faut gagner,comme les jeunes "poilus" qui se sont retrouvé dans les tranchées en 14-18 .... partant avec des "idéaux" pour sauver la France et se retrouvant devant l'horreur de la réalité ... avec une volonté, revenir chez eux
Courage à toi